Susanne BRAUN (alias
Sizou BE)
est née en décembre 1980 au creux d'une vallée forestière de la Bavière en
Allemagne.
En 2000, «Sizou BE»
(Susanne BRAUN) obtient son bac option arts plastiques. Elle oriente ses études
vers le graphisme et le design en passant trois années dans le milieu culturel
alternatif de Nuremberg (Allemagne) où elle réalise ses premières expositions
(photos macros, dont «Fotopia» au Centre d’Art et Culture du Z-Bau). Après
avoir terminé ses études elle travaille comme graphiste indépendante en
Allemagne et comme artiste photographe en France et commence à voyager. Cette
période lui permet de se fixer sur la photographie comme forme d’expression
principale et d'explorer de nouveaux continents sillonnant la Guyane, l'Inde,
l'Afrique centrale et Madagascar dont elle ramène notamment l'exposition
« Clins d'œil de Madagascar » (exposé en 2010-2011 en Allemagne et en
2012 en France). Elle réalise d’autres expositions photo en 2012 en France à
Toucy (89) et à Meymac (19) où elle montre ses séries de végétaux, de
structures et d’ombres & lumières.
Elle s’installe en
Dordogne en 2012 pour poursuivre sa carrière d’artiste. En 2013 elle expose à
la galerie MALRAUX à Sarlat la Canéda son travail de photographies végétales et
montre pour la première fois à la galerie CONTEMPORA à Ribérac (24), son
dernier travail « ECLATS » qui est un travail semi-abstrait autour des murs
hérissés de tessons de verre. C’est autour de ce succès qu’elle est invitée
d’honneur aux Hivernales 2013 à Sarlat et que le Fond d’Art Contemporain en
Dordogne (FDAC) lui achète fin 2013 sa série « Tempête ». Susanne
montre également son travail sur des salons d’art contemporain (Pavillon de
Baltard à Nogent sur Marne). En 2014 elle est présentée par la galerie MAGIS à
Meyrals (24) et exposera en septembre à la galerie ACANTHE (89).
Sizou BE sublime les
structures et les matières par un travail graphique assumé sur des sujets
originaux et insolites. Puisant sur ses chemins des éléments d’accroche, elle
révèle et transcrit les émotions ressenties, interpelle les sensibilités de
chacun oscillant entre figuratif et abstrait, entre photographie et graphisme
au gré de ses inspirations.
Approche artistique de Sizou BEJe cherche toujours à interpeller le spectateur, le
perturber avec mes photos, l’étonner avec des structures belles et troublantes
qui lui semblent inconnues au premier abord.
Je crée de l’harmonie, de l’intimité, mais je veux
aussi susciter des énergies et des émotions dans le cœur des spectateurs. Ainsi
mes photos ne sont jamais juste décoratives, chacune a une âme qui apaise, qui
attire ou repousse le spectateur ; qui le provoque.
Cela dépend du vécu du spectateur et c’est une
chose que j’adore dans mon art : créer quelque chose d’inconnu, d’inattendu.
Cette incertitude permet de créer des dimensions mystiques et magiques.
Certaines de mes œuvres sont fortement modifiées, abstraites, d’autres sont
brutes, pures, naturelles. Tout dépend de ce que je veux exprimer et de ce que
le sujet me permet de faire.
Chacune de mes photos est toujours l’histoire d’une
interaction créatrice entre l’objet et l’artiste.
Les
tessons de verre / Série «ECLATS»Les tessons de verre qu’on trouve encore enchâssés ça
et là sur des murs abandonnés, marquent une courte période en France et sont
désormais interdits. En Afrique centrale j’ai récemment pu voir ce genre de
protection contre les voleurs. La fonctionnalité contemporaine m’a choquée au
premier abord reflétant une violence sous-jacente et dissuasive. La touche de
patine pleine de sens qu’a posé le temps sur ces vieux murs dégradés et chargés
d’histoires m’a fasciné et poussé à travailler sur ce sujet. En effet, ces
vieilles palissades hérissées étaient alors bâties par ceux-là mêmes à qui ces
tranchants étaient destinés.
A l’image de l’évolution des temps, ces murs éventrés
et perdus semblent maintenant adoucis, érodés et presque inoffensifs ; grotesques
lames ne protégeant rien d’autres que les herbes folles et les grandeurs d’un
temps révolu et de ses rois déchus. Aujourd’hui seuls les rayons du soleil dansent
et jouent dans ce labyrinthe de verre comme si l’ordre des choses s’était
rétabli pour faire de ces épées menaçantes des fleurs multicolores. Ces pensées
m’ont entrainé à jouer avec ce sujet, à l’abstraire de plus en plus, à laisser
interagir couleurs, reflets, structures et contrastes. Les réactions émotionnelles
des spectateurs sont très diverses et hétéroclites, certains se laissant
emporter par leur imagination, tantôt attirés par une exploration mentale de
ces dédales chatoyants, tantôt glacés par la beauté de ces pointes acérées et de
ces lames aiguisées. Cette série se développe ainsi vers l’infini et s’étire
jusqu’à rejoindre les vagues floues et brumeuses du subconscient de chacun.
Site officiel :
www.sizou-be.com/#/0